C’est désormais officiel. Il n’y aura pas de péage pour circuler sur les autoroutes et les routes à deux voies du réseau routier de l’État. C’est ce que vient d’annoncer la Commission européenne en approuvant la proposition alternative du gouvernement de Pedro Sánchez.
Écrit par Armelle Pape Van Dyck
Publié le 9 octobre 2023, mis à jour le 10 octobre 2023
Les péages auraient dû entrer en vigueur le 1er janvier 2024, conformément au plan initial (le « Plan de récupération, de transformation et de résilience« ), envoyé par le gouvernement espagnol à Bruxelles en 2021, qui établissait la nécessité de payer pour l’utilisation des autoroutes publiques et des routes à deux voies. Le gouvernement espagnol y invoquait alors les principes du « pollueur-payeur » et de « l’utilisateur-payeur ».
Le gouvernement espagnol y invoquait alors les principes du « pollueur-payeur » et de « l’utilisateur-payeur »
Le coût aurait été entre 1 et 9 centimes par km
L’idée du gouvernement était donc de faire payer les usagers – avec quelques exceptions – pour circuler sur les 11.500 kilomètres qui constituent les autoroutes, les routes à deux voies et les routes à plusieurs voies acturellement sans péage. Quant au montant, le ministère des Transports espagnol avait proposé un centime par kilomètre, tandis que d’autres organismes avaient évoqué des montants plus élevés, jusqu’à 9 centimes par kilomètre, ce qui renchérissait considérablement tout trajet.
Puis, les élections sont passées par là
La mesure avait à l’époque fait polémique puis était revenue sur le devant de la scène en pleine campagne électorale, lorsque le président du gouvernement, Pedro Sánchez, avait nié que la mesure serait approuvée. Trois jours plus tard, le directeur général du trafic DGT, Pere Navarro, affirmait que le paiement pour l’utilisation des autoroutes entrerait en vigueur en 2024 par « imposition de Bruxelles ». La ministre des Transports, Raquel Sánchez, avait alors rapidement démenti ses déclarations et Navarro avait dû lui-même les rectifier.
Le gouvernement espagnol a alors envoyé à Bruxelles une proposition alternative (techniquement appelée addendum) qui favorisait le transport ferroviaire et le transport public en échange de l’élimination de cette nouvelle taxe routière.
Renforcer le transport ferroviaire
Il s’agit donc de promouvoir le transport ferroviaire de marchandises, une mesure qui, selon le gouvernement, sera aussi ambitieuse, voire plus, que la précédente en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Or Bruxelles voit d’un bon œil la promotion du transport ferroviaire, à condition que les mêmes objectifs de décarbonisation soient maintenus.
sources : lepetitjournal.com